samedi 31 octobre 2020
vendredi 30 octobre 2020
jeudi 29 octobre 2020
mercredi 28 octobre 2020
mardi 27 octobre 2020
lundi 26 octobre 2020
dimanche 25 octobre 2020
samedi 24 octobre 2020
vendredi 23 octobre 2020
jeudi 22 octobre 2020
Au départ le roc est nu
ou plutôt à nu,
peut-être même
à l'os.
C'est rêche, pointu,
aride, sans fleurs
et sans abeilles
qui virevoltent autour.
Puis peu à peu
la maison se construit,
la maison se remplit.
Elle bruisse peu à peu
comme une ruche.
C'est une maison
sur le roc.
Chaque pierre
a du prix,
mais un prix
fort loin
de celui
de l'argent.
mercredi 21 octobre 2020
Au pays vierge,
au pays blanc,
au pays vert
et de torrent,
tout est à recommencer.
Recommencer l'élan,
recommencer le souffle,
recommencer l'enfant,
au pays blanc
au pays du vent
et du chouca
qui vient en toi
qui t'habite
et qui t'appelle,
tout est à recommencer.
Tu t'es trompé de pays,
le pays vain
le pays vomi
le pays
de bois mort
et de visages souches,
le pays fou
où tu te noies
dans une suie d'images,
glu et colle
qui forment ta corde.
Au pays vierge,
au pays blanc,
reviens,
recommence,
ne trahis pas ta faim.
mardi 20 octobre 2020
dimanche 18 octobre 2020
Les pages se tournent
les unes après les autres.
Parfois la lecture du livre
s'accélère.
Cela donne un peu le vertige.
Page après page,
le livre se termine.
Et l'histoire ?
De simples herbes
sur le sentier
sont un rappel
que le regard ne change pas,
et que c'est une histoire sans fin,
ce grand regard
qui n'est à personne
et que rien n'obscurcira.
samedi 10 octobre 2020
Cette douceur qui se pose
sur une feuille
qui va bientôt
tomber,
transparence
qui révèle
mais sans violence,
j'aimerais être ainsi,
caresse pour cette part
qui n'attend pas
la condamnation
mais l'apaisement.
Cette conscience
a déjà tout,
pure lumière d'automne,
suivre le chemin en forêt,
quelques signes simples
qui ne trompent pas,
Accepter d'être aussi
la douceur en soi.
vendredi 9 octobre 2020
Je suis de la terre
mais aussi d'ailleurs.
La lumière était là
avant moi.
Et la lumière
dont elle est issue aussi.
Je me console
de la terre qui se perd
car ailleurs
d'autres mondes
continuent.
Rien et tout
sont avant tout des mots.
Ceux qui croient en rien
et ceux qui croient
au grand Tout
n'en savent pas plus
que ce tout et ce rien,
petites bulles de pensées
perdues dans l'univers.
jeudi 8 octobre 2020
Plus un bruit.
La prairie a un cœur.
Elle sait, elle devine.
Elle n'empêchera personne
de s'allonger.
Elle accueille.
Chaque brin d'herbe
montre une étoile
où l'on peut se perdre.
Elle aime les silencieux,
ceux qui n'ont plus rien à dire
et ceux qui n'ont plus peur.
La prairie connait
des mélodies secrètes.
Ne peuvent les écouter
que ceux qui préfèrent
être des fenêtres
plutôt que des diamants.
mercredi 7 octobre 2020
mardi 6 octobre 2020
Je réveillerai l'eau dormante
encore et encore.
Qu'est-ce qui se cherche
et dont je ne sais rien.
Je suis aveugle
sous les lentilles
de l'étang.
J'erre entre les algues
alors que j'ai vu.
J'ai vu et je crie.
Qui frappera l'eau dormante ?
Qu'est-ce qui s'entrouvre
dans la perte des mots,
dans la perte du sens ?
Ce que j'ai vu
est la corde
pour frapper
l'eau qui dort.
Réveille-toi avant
que la mort te réveille.
lundi 5 octobre 2020
"Si je pouvais t'offrir le bleu secret du ciel,
brodé de lumière d'or et de reflets d'argents,
le mystérieux secret, le secret éternel,
de la vie et du jour, de la nuit et du temps,
avec tout mon amour je le mettrai à tes pieds.
Mais moi qui suis pauvre et n'ai que mes rêves,
sous tes pas je les ai déroulés.
Marche doucement, car tu marches sur mes rêves."
William Butler Yeats
dimanche 4 octobre 2020
samedi 3 octobre 2020
vendredi 2 octobre 2020
L'arbre se penche
vers l'eau
et déjà son reflet
l'accueille.
Il sera emporté
pendant l'hiver.
Mais l'eau n'est pas froide.
C'est plutôt un manteau
et sur ses épaules d'arbre
il aura la légèreté d'un oiseau.
Il sera emporté
avec son sourire d'arbre
un large sourire
où se sont recueillis
tous les cris
de ses frères.
Il ira sans peur
vers l'océan
qui lui redonnera
son feuillage d'or.
Ses feuilles ne tomberont
plus jamais.
Elles frémiront
sous le vent des grands fonds.